La presse en parle : « Une télévision française » de Thomas Quillardet
La presse en parle : Une télévision française de Thomas Quillardet le mardi 1er et le mercredi 2 février au Grand R.
À la fin des années 80, un groupe de journalistes traverse la privatisation de la première et de la plus ancienne chaîne de télévision publique française. Ils sont une petite dizaine au sein d’une des plus grandes rédactions de France. Ils ont des habitudes, ils ont entre 30 et 40 ans et vont vivre un raz de marée.
Le dernier spectacle de Thomas Quillardet est l’un des événements théâtraux de cette saison 2021/2022. Créé en octobre dernier à La Comédie de Reims, le spectacle rencontre un grand succès critique.
« Un spectacle richement documenté » Stéphane Capron – France Inter
« Projet étonnant, à mi-chemin entre documentaire et « workplace comedie »,une fresque mordante portée par le rigoureux travail d’enquête. Esthétiquement c’est une réussite. » Libération
« Dans un savant mélange de théâtre documentaire et de fiction, le metteur en scène retrace la bascule de TF1 dans le giron du privé, et analyse, avec une infinie justesse, ses conséquences sur le quotidien de bon nombre de journalistes d’hier et d’aujourd’hui. Thomas Quillardet fait feu de tout bois pour être, à la manière d’un journal télévisé, constamment à la relance et donner à son spectacle un rythme effréné, mais non moins naturel. Dans le texte, d’abord, qui fuse au lieu de s’appesantir et ne cesse, telle une balle de ping-pong lancée à pleine vitesse, de rebondir, d’ouvrir et de refermer, parfois aussitôt, des discussions qui s’entrecroisent et s’interpellent ; dans le décor, ensuite, qui, sous son apparence monolithique, renferme mille et une trappes, fenêtres et astuces et c’est osé au vu du sujet, sans aucun usage de la vidéo ; dans sa direction d’acteurs, enfin, qui, avec une fluidité impressionnante, enchaînent les rôles. Sans jamais chercher à imiter les personnages, parfois bien connus, qu’ils incarnent, ils mettent leur puissance de jeu et leur aisance au service des lignes de force narratives édifiées par leur metteur en scène qui, loin, très loin, de s’adresser à la seule corporation journalistique, veille à offrir des petites madeleines proustiennes à chacun. » sceneweb
« Une fresque historique rigoureuse. Le verbe est savoureux, l’incarnation amusante. » Les inrockuptibles
« Un spectacle de bonne facture qui décortique très habilement les mécanismes du journalisme. Très bien fait du point de vue de la mise en scène et de l’écriture (…) Un sens de la construction très intéressant, très fin, très intelligent. » La grande table critique / France culture
« Un spectacle aigu, vif, sensible.Ce spectacle est d’une droiture et d’une précision qui impressionnent. Thomas Quillardet ne cherche pas ici à produire un fac-similé théâtral des années vers lesquelles il se tourne. Son projet, beaucoup plus ambitieux, consiste à faire surgir la vérité profonde et diffuse de cette époque de bascule. Et c’est une réussite. En partie grâce à l’exigence des dix interprètes qui passent d’un rôle à un autre sans jamais tomber dans la démonstration et composent un maillage de réalités et de perceptions qui nous emportent dans leur monde. » La Terrasse
« Un réalisme subtilement décalé, une ironie mordante, jamais malveillante, font mouche.(…)Une mise à nue que seul le théâtre pouvait porter à ce niveau de clarté et d’incandescence. » Les Echos
« Trois heures sur un plateau de télé encombré de bureaux, de fenêtres, de studio…. Trois heures débordantes de personnages. Un vrai voyage dans le temps : c’est à la fois si près de nous et si ringard ! Quillardet aurait pu céder à l’exaspérante mode de la vidéo envahissante. Dans cette pièce sur la télé, ni écrans, ni caméras sur scène : bravo ! » Le Canard Enchaîné
« La pièce raconte avec sensibilité et maîtrise le quotidien d’un groupe de journalistes face à la grande histoire. Bavarde, volontiers fêtarde, l’équipe a des airs de famille. Vu des coulisses, le JT ressemble à un assemblage inventif d’idées individuelles dans le catalyseur du collectif. (…) Un véritable sens du montage est à l’œuvre, auquel donne chair l’habileté de dix comédiens. Leur vitalité donne tout son souffle à ce geste ambitieux… Ce montage en accéléré esquisse en filigrane et avec finesse le destin mélancolique de ce groupe de journalistes, qui voient défiler inéluctablement les événements du monde et dont la liberté festive finit par ployer sous les injonctions d’une nouvelle époque. » L’oeil d’Olivier
« Fruit d’un long travail de recherche, de visionnage d’archives de l’INA, de rencontre avec les journalistes ayant traversé cette période, c’est une reconstitution fidèle des situations. Mais Thomas Quillardet ne fait pas de théâtre documentaire. Si toutes ressemblances avec des personnes et des évènements ne sont pas fortuites, Thomas Quillardet théâtralise avec raison l’ensemble. Pas de reconstitution à l’identique ni d’archive, de vidéo ou d’écran.Les codes qui régissent cette création dense sont avant tout théâtraux et reposent en grande partie sur les comédiens. Cette vasque fresque cinglante sous des dehors faussement policée, et fort bien écrite au demeurant, a le grand mérite d’éclairer au final notre époque dans le traitement de l’information. Edifiant. » Un fauteuil pour l’orchestre