L’équipe de « Communauté » en résidence de création au Théâtre
Communauté, né de la rencontre entre Sylvain Prudhomme (auteur associé au Grand R de 2018 à 2020) et le metteur en scène Jonathan Châtel, et coproduit par Le Grand R, est en dernière phase du processus de création au Théâtre, après des résidences au ZEF – Scène nationale de Marseille ou bien encore au Quai – 41 de Bruxelles. Les premières nationales auront lieu au Grand R le mercredi 12 et le jeudi 13 janvier.
Cette résidence étalée sur quatre semaines (du 13 au 23 décembre, puis du 3 au 13 janvier), est l’occasion de réunir toute l’équipe pour la première fois : les comédiens (Pierre Baux, Bérengère Bodin et Francesco Italiano), Marie-Christine Soma (lumière) ou encore Gabriel Des Forêts (musique).
Jonathan Châtel est concentré mais serein :
« Le spectacle prend forme. C’est une période particulière de concentration et d’intensité artistique. Une création qui se fait en communauté. Une période qui peut se résumer en trois mots : joie, bienveillance et inspiration. »
Le décor est monté depuis fin décembre sur le plateau du Théâtre. Il est constitué de matériau de récupération dont de grandes voiles blanches de navigation qui ont fait le tour du monde et qui ont été offertes par des navigateurs.
« Ces voiles proviennent des Sables-d’Olonne, grâce à la complicité de deux personnes du Grand R, merci à elles, de Normandie et de Marseille. Je me souviens encore de l’émotion de ce navigateur marseillais, m’offrant la voile de son propre bateau. Nous avons aussi récupéré des bidons échoués sur des plages, et l’assise est en fait, par exemple, le sac d’une voile », souligne Jonathan Châtel.
Un décor qui est en phase avec le sujet de la pièce.
« Une falaise au bord de la mer. Vassili vit là, dans une grotte, loin de tout. Un matin arrive Katherine, épuisée, enfuie d’une vie dont la vitesse effrénée la consumait. Lui s’affaire du matin au soir à récupérer des objets échoués au bas de la falaise et à les rapiécer. Une nuit de tempête, un sous-marin fait naufrage en contrebas. Nicolaos en est le seul survivant. Les trois solitaires se lient, se racontent, s’inventent des rituels et des jeux, (re)font communauté. »
Je dirais que mon travail est unplugged, pour employer un mot actuel. Je ne cherche pas l’artifice, je préfère la simplicité, et le mystère de la simplicité humaine, précise Jonathan Châtel.
Les comédiens profitent de cette résidence pour s’approprier le texte, sous la direction du metteur en scène qui souligne :
Avec Sylvain, rien n’est crispé. Si les comédiens ont envie de modifier légèrement le texte, de donner un mot pour un autre, c’est possible. Sylvain Prudhomme a une exigence sensible qui est au bon endroit. Nous sommes amis et complémentaires, tous les deux, à la recherche des purs. Il est solaire, je suis lunaire. C’est sans doute pour cela que cela fonctionne, entre nous.
Rendez-vous les 12 et 13 janvier prochains au Théâtre pour les premières nationales de Communauté, en présence de l’auteur Sylvain Prudhomme.