Dicklove

Mesdames, Messieurs, veuillez accueillir Juglair : iel va briller de tous ses feux ce soir ! Du mât chinois à la barre de pole dance, Sandrine Juglair fait vibrer les genres. En compagnie du multi-instrumentiste Lucas Barbier, Dicklove est d’une virtuosité enthousiasmante. 

Deux agrès, deux barres de métal fixées au sol : le mât chinois et la pole dance. Le premier est censé appartenir au monde masculin, la seconde au féminin, non sans cliché. Sandrine Juglair renverse ces assignations, ou plutôt les saisit à bras-le-corps, pieds nus ou en talons, et fait faire un grand écart à nos représentations ! Avec une fougue communicative, l’artiste brise la frontière entre les genres et nous déstabilise autant qu’elle nous fascine. Elle et il à la fois, Juglair raconte son parcours entre garçon manqué et jeune-fille effrontée, jusqu’à l’âge adulte qu’elle souhaite libre de toute obligation pour chacun et chacune d’entre nous. Être ce qu’on désire être : ce spectacle invite à s’accepter comme il met en lumière la liberté d’un corps virtuose au-delà des définitions du masculin et du féminin. Dicklove fait preuve d’une énergie non-stop entre travestissement intime et transformation performative. La présence musicale, tout en puissance et intensité de Lucas Barbier, ajoute au vertige de ce spectacle-cabaret, qui s’élève, et nous élève. 

Avec l’indéfinissable comme leitmotiv, Juglair nous donne un goût de liberté. Liberté d’être ce que l’on désir être.

Radio France